Le 1er février 2020, notre association a eu rendez-vous avec Marie Gautier-Melleray, Déléguée interministérielle à la Sécurité routière. C’est une formidable reconnaissance du travail que nous faisons ensemble pour obtenir une politique de sécurité routière saine et efficace.
Mais nous sommes sortis de cet entretien avec une certitude : avec tous les nouveaux radars, ça va être pire que jamais sur les routes. Nous devons donc décupler nos efforts pour l’empêcher.
Avec cet Appel MARRE DES RADARS, à travers tout le pays, il ne s’agit pas uniquement de dire qu’on en a marre des PV, des retraits de points, de la conduite anxiogène que les radars imposent.
Il s’agit aussi et surtout de faire savoir qu’on n’est pas dupe des mensonges bâtis pour faire de la vitesse l’ennemi n°1 et des radars la « solution » n°1…
… Et de faire comprendre à ce gouvernement – et aux suivants – qu’il est urgent de changer de vision de la sécurité routière…
Ces mensonges, répétés en boucle pour imposer les radars, les voici :
MENSONGE N°1 : la baisse de la mortalité routière se serait accentuée depuis les radars, prouvant ainsi leur efficacité.
C’est tout simplement faux. La mortalité sur les routes ne baisse plus que de 180 décès par an, en moyenne depuis 2003, alors que, sur les seize années précédant les radars, elle baissait de 282 décès par an.
Pire. Sur ces six dernières années, quatre ont même malheureusement abouti à une augmentation de la mortalité routière sur la France entière : 2014, 2015, 2016, 2019.
MENSONGE N°2 : la « vitesse » (sous-entendu, les excès de vitesse) serait le 1er facteur de mortalité routière, causant 30 % des accidents mortels…
Là, il y a trois étapes pour faire mentir les chiffres.
>>> 1ère étape : faire un raccourci sémantique
Ces 30 % font référence aux « accidents mortels liés à un facteur humain ». Eux-mêmes représentant, ce qui est bien logique, 90 % des accidents.
Donc, si on ramène la cause « vitesse » à l’ensemble des accidents mortels, cela ne fait plus « que » 27 %.
>>> 2ème étape : regrouper deux catégories statistiques
Avant, les bilans de la sécurité routière faisaient bien le distinguo entre « vitesse excessive » (les excès de vitesse, au-dessus de la limitation) et « vitesse inadaptée » (aux circonstances).
Désormais, la sécurité routière présente les deux pourcentages ensemble, regroupés sous une même catégorie « vitesse excessive ou inadaptée », pour faire un gros chiffre et le placer n°1 sur le podium des facteurs de mortalité routière.
Pour se faire une idée de ce que seraient les statistiques concernant uniquement la « vitesse excessive », seule notion pertinente au regard des radars, on peut regarder le bilan de l’AFSA (Association française des sociétés d’autoroute) qui, lui, fournit le détail pour son réseau.
Sur autoroute, les dépassements de la limitation ne causent que 16 % des accidents mortels.
Et la vitesse inadaptée au trafic, elle, cause 10 % de ces cas.
Si on applique le même ratio à l’ensemble des réseaux entre « vitesse excessive » et « vitesse inadaptée », alors les excès de vitesse ne seraient plus en cause que dans 17 % des accidents mortels (62 % de 27 %).
>>> 3ème étape : gonfler les statistiques !!!
Eh oui, on le sait grâce aux témoignages de gendarmes à la retraite :
quand ils ont du mal à déterminer les causes d’un accident, ils doivent cocher la case « vitesse » !
Tout simplement.
En conclusion, le taux d’accidents mortels dus aux excès de vitesse est très vraisemblablement inférieur à 15 % et sans doute même à 12 ou 13 % !
Voilà comment, depuis des années, les gouvernements successifs manipulent allègrement l’information pour infliger aux conducteurs responsables que nous sommes, une répression massive, aveugle, brutale
par les radars.
C’est un scandale sans nom. Qui doit cesser immédiatement. Alors signez notre pétition !