Dégradation des routes en France : notre étude pour réagir, vite

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Le résultat du sous-investissement dont est victime notre réseau routier sur le long terme, c’est la chute de la France en 18e position du classement mondial établi par le World Economic Forum en 2019, consacré à la qualité des infrastructures routières. Un an plus tôt, notre pays était placé en 7e position, et même en 1ère position en 2008… Le résultat, c’est aussi qu’un euro non investi dans l’entretien des routes aujourd’hui peut entrainer plus de dix euros de dépenses dans les quelques années à venir. Le report des travaux engendre donc des coûts exponentiels. Mais le résultat, surtout, c’est que selon l’Observatoire national interministériel de la Sécurité routière, 26 % des accidents mortels impliquent au moins un facteur infrastructure (données 2015). Ce dernier point est intolérable, pour la Ligue de Défense des Conducteurs.

Pourtant, en France, la route est utilisée lors de 88 % des déplacements de voyageurs et de marchandises. Le réseau routier, dont la valeur est estimée par l’Union routière de France à plus de 2 000 milliards d’euros (soit une année de PIB), joue donc un rôle essentiel dans l’économie du pays. De sa qualité dépend aussi la sécurité des usagers, qu’ils se déplacent sur deux ou quatre roues…

Intitulée « Dégradation des routes en France : il est urgent d’agir » et réactualisée en octobre 2020, notre étude effectue à la fois un état des lieux du réseau routier, identifie l’origine de l’aggravation de la situation – le manque d’investissements – et en décline les conséquences sur la sécurité routière, l’environnement, les coûts d’entretien des véhicules… Enfin, la Ligue de Défense des Conducteurs, en collaboration avec le syndicat professionnel Maintenance des routes de France (MRF), avance la possibilité de réaliser un audit du réseau routier, à l’aide de technologies modernes qui permettront d’obtenir un diagnostic de qualité. Mais surtout, nous ébauchons ensemble de premières pistes pour un financement des travaux à réaliser, afin de revenir à un état des routes en adéquation avec des objectifs de sécurité routière, où le facteur infrastructure ne pèsera plus aussi lourd sur les statistiques d’accidents mortels.

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