ZFE : La grande cacophonie

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Pour la Ligue de Défense des Conducteurs, le sujet des Zones à faibles émissions (ZFE) est très familier. Depuis plusieurs années, notre association sensibilise ses plus de 1 million de sympathisants aux conséquences de la mise en place de la restriction de circulation dans les grandes métropoles : assignation à résidence, aggravation de la fracture sociale, dégradation de la liberté de se déplacer… En cherchant à améliorer la qualité de l’air – les résultats qui ont été observés dans diverses ZFE d’Europe ne sont cependant guère probants, comparé aux bénéfices attendus, comme vous pourrez le découvrir plus loin –, nos dirigeants sont en train de fabriquer une machine à écarter des grandes villes les Français aux budgets les plus serrés, à qui l’on reproche indirectement de circuler à bord de véhicules indésirables, car ne répondant pas aux normes antipollution les plus récentes. Là où la loi d’orientation des mobilités, adoptée fin 2019 et dont l’article 86 rend obligatoire l’instauration de ZFE « dans les territoires concernés par le non-respect de manière régulière des normes de la qualité de l’air mentionnées à l’article R. 221-1  du code de l’environnement », était supposée se situer « au cœur du désenclavement », comme le proclamait Elisabeth Borne, ex-ministre des Transports, c’est au contraire une nouvelle forme d’exclusion qui s’apprête à s’installer dans le quotidien de nos citoyens. Une partie de la population risque ainsi d’avoir le sentiment, un peu comme un « délit de sale gueule », de se voir reprocher un « délit de pauvreté » : trop pauvre pour avoir la bonne voiture pour avoir le droit de circuler.

Notre enquête, objective et éclairée, apparaît comme le constat effaré d’une entreprise d’envergure nationale, découpée et triturée à l’échelle locale, compliquée, discutable, contreproductive (au lieu d’inciter les Français à acquérir des véhicules neufs, elle va au contraire les inciter à conserver leurs occasions !), créatrice d’inégalités de traitement… Avec, au centre, le conducteur dans le rôle ingrat du méchant pollueur, qui voit ses besoins individuels de mobilité contestés.

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